La chute des bourses de 35% en l'espace d'un mois est unique dans l'histoire. La crise de 2008 a démarré en décembre 2007 et s'est terminée en mars 2009, la chute totale s'élevant à 59,5% mais sur une période beaucoup plus longue.
Les événements exceptionnels qui nous touchent ont rendu les comportements irrationnels : on fait des réserves alimentaires (y compris le papier toilette), on considère que la fin du monde est proche et liquide tous ses placements.
L'autre grande chute date du début du siècle avec l'écrasement de ce que l'on a appelé la bulle TMT (Technologie – Média – Telecoms) qui a débutée en septembre 2000 jusqu'en mars 2003 avec un chute de 66%, de nouveau sur plusieurs années.
Sur ces 3 périodes, la volatilité a connu des hausses phénoménales. En 2001, elle a atteint son sommet à 67% en juillet 2002 et la grande crise de 2008 a vu la volatilité atteindre 86% en octobre 2008. A l'écriture de ces lignes, la volatilité est passée au-dessus de 95% le 16 mars en cours de journée, tout en clôturant cependant à 85,6%, confirmant par-là l'ampleur de la crise similaire voire plus grave qu'en 2008.
Sur bases de ces éléments factuels, nous pensons que la rapidité de la chute unique dans l'histoire va laisser des traces. La bonne nouvelle est que le niveau le plus bas devrait être atteint plus rapidement mais la reprise de la confiance prendra probablement beaucoup de temps et laissera des cadavres sur le pavé. C'est la première fois que l'économie mondiale est confrontée à un choc qu'elle ne sait appréhender et qui touche l'ensemble de la population de façon aléatoire. En gros, c'est l'ingrédient le plus puissant pour un bestseller de fiction. En outre, ce ne sont pas uniquement les banques centrales, drillées à gérer des crises, mais les gouvernements cette fois qui doivent faire face à une crise humanitaire.
Ci-dessous, vous trouverez un aperçu de l'écart journalier du marché actions, des obligations de crédit à Haut Rendement et des emprunts d'état : comme vous pouvez le voir, les écarts négatifs récents sont uniques par leur ampleur et leur succession même en incluant la grande crise de 2008.
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