A côté de la duration qui est liée aux taux d’intérêt, nous parlerons dans une prochaine publication des « spreads », soit l’écart de rendement entre différents segments du secteur obligataire ou de différents types d’obligations au sein du même segment.
Pour vous donner une idée de combien la duration entre un fonds obligataire et un autre peut être différente, sachez que la duration du fonds PIMCO Income à fin octobre est de 2,19 ans tandis que celle du PIMCO Global Bond est de 7,09, soit un rapport de 1 à 3 entre les deux fonds. La performance liée à une modification du taux d’intérêt aura donc un impact significativement différent tant à la hausse qu’à la baisse entre ces 2 fonds.
L'analyse de la duration permet de quantifier le risque de taux des obligations/des fonds, à savoir, dans quelle mesure une obligation/un fonds sera touché par une variation du loyer de l’argent.
Le mathématicien Frederick Macaulay fut le premier avec John Hicks à définir cette méthode de calcul en 1936, méthode qui repose sur une duration pondérée par le temps qui reste à courir jusqu'aux prochains détachements des coupons et au remboursement du principal. Plus les paiements ont lieu dans le futur, plus ils sont exposés au risque de taux d’intérêt.
Dans l’exemple ci-dessous d’une obligation à 5 ans qui vaut 98% et paie 6% par an, la duration, soit la durée moyenne pondérée par la hauteur des coupons, s’élève à 3,66 ans.