Le virus financier

Beaucoup se posent des questions sur notre futur mode de vie après la pandémie : quelles seront les séquelles et surtout les secteurs gagnants et perdants sur les marchés financiers ?

Ce qui est étonnant, c'est que les secteurs « growth » (technologie, aéronautique, …), logiquement fort pénalisés par la crise actuelle continuent à afficher une valorisation plus élevée par rapport aux secteurs « value »,  plus défensifs et dont la résilience est plus importante en temps de crise (services  d’électricité, de télécoms, …). Un autre secteur défensif qui de toute évidence résiste dans un contexte de pandémie est celui de la santé.

Après notre Market Flash sur les secteurs du 27 mars, nous tenons à faire un update dans un contexte plus « raisonné » du marché dont la volatilité a fortement baissé. Nous pensons que la résilience des bénéfices sera la clé de la surperformance de certains secteurs dans les mois qui viennent. Etre capable de déterminer le plancher des bénéfices et leur rebond par secteur est probablement l'exercice auquel les analystes confinés se sont attelés. Dans le climat d’incertitude actuelle, nous pourrions classer les secteurs principaux en trois catégories, à savoir :

  • ceux qui sont résistants (santé, services publics, valeurs non cycliques)
  • ceux qui sont fortement pénalisés (industriels, financiers, énergie, matières premières) mais qu'il faudra reprendre sur excès de baisse
  • ceux qui étaient déjà manifestement trop chers par rapport aux attentes de croissance pre-corona (technologie, valeurs cycliques)

Par rapport au niveau le plus bas de mi-mars, nous constatons que les secteurs les plus massacrés (voyage, pétrole) ont connu le rebond le plus important, par contre la technologie a aussi affiché une forte performance alors que la chute n'était ‘que’ de 31%. Les secteurs qui avaient le mieux résisté comme les télécoms et les services publics n'étaient pas  parmi les gagnants. Les banques continuent à faire l'objet de la méfiance des investisseurs  en poursuivant leur dépréciation pour afficher une baisse totale de 42% à la clôture du 22 avril.  

Pour déterminer le point de rebond des marchés, il est aussi intéressant d'analyser le nombre d'apparitions du mot ‘coronavirus’ dans le domaine public (presse, internet, recherche, journaux, …), chose que les spécialistes en data peuvent faire pour nous, et de le mettre en rapport avec l'évolution des marchés financiers.

Le graphique ci-dessous compare :

  • sur l’échelle de droite (échelle inversée), le pourcentage d’articles sur le coronavirus par   
     rapport au total des articles
    avec
  • sur l’échelle de gauche, l'évolution de l'indice américain des actions S&P 500 

Ce graphique semble démontrer que la diminution du nombre d’articles sur le coronavirus
irait de pair avec la reprise de l’indice des actions.

En ces temps très particuliers qui compliquent vos activités professionnelles comme les nôtres, nous estimons nécessaire de vous informer sur différents sujets susceptibles de vous intéresser et par là même, maintenir un contact privilégié avec vous.

Nous communiquerons rapidement sans avoir toujours pris le temps de vérifier le dernier détail, l’important ici est d’informer en temps réel et sans trop de décalage par rapport aux informations disponibles.

Aussi, nous vous demandons d’être compréhensif si, ci et là, l’information aurait pu être plus précise ou plus détaillée.